Une part de ghetto ? Rencontres et lectures au Palais de la Femme, 23 novembre 2015, 19h30
Lundi 23 novembre 2015 à 19h30 Palais de la Femme 94 rue de Charonne - 75011 Paris - 01 46 59 30 00
Première soirée de rencontre entre poètes et participants à l’atelier d’écriture Invités : Sophie Loizeau et Frédéric Forte Lectures suivies d’un court débat - une heure trente en tout - dans le cadre de Défaire le mur, résidence de Séverine Daucourt-Fridriksson
SOIRÉE TRÈS OUVERTE AU PUBLIC
*
au palais il faut avancer pour pas rester plus qu’indiqué en désinsertion prolongée au palais faut pas continuer pour pas finir fini aujourd’hui on vous dit attention vous n’avez pas atteint nos objectifs faut s’ouvrir soi pour entrer dans le monde et sortir
en séance on fait tout pas ça c’est l’atelier pas l’école on est vous-mêmes on écrit on travaille on continue on finit il faut finir attention faut dépasser les limites de la jouissance et avancer vers un objet une œuvre pas rester dans l’indéfini du plaisir d’écrire on s’en fout
vous dites j’arrive pas à ouvrir sur les autres ou je ne peux pas d’habitude je suis une femme qui peut tout c’est difficile je peux faire bander la terre entière mais là c’est dur je suis une femme qui qui qui je suis une femme ou c’est bon l’enfance on l’a déjà gerbée sur le divan lacanien
les premiers jets en jettent on veut tout dire mais elle nous dit je veux des "touts" rien que des "touts" phrase livre entier peu importe faites-moi un texte clos ça va vous libérer allez vous êtes plus des enfants
gardez toutes les langues oui oui arabe bienvenu
regardez toujours depuis le début bien entendu et lu christophe tarkos bien vu stacey doris en vrac virginia woolf cosima weiter je viens avec novarina et paf gertrude stein koltès je viens avec vos idées caroline sagot-duvauroux ce que vous me faites penser dans la galerie roland barthes je viens avec mon mac qui s’appelle air on étend aux chansons élise caron pas au pif on entend les photos d’amaury da cunha puis vous promets on sort du zoo la chair en os de patrick dubost sophie loizeau frédéric forte ils entrent vous au moins vous achetez des livres
vous penchez sur l’établi elle dépêche passe parmi tous parce que ça décourage souvent avant quand on se lit elle y croit pas toujours perchée allez allez
c’est fatigant faut pas pousser ben si justement faut pousser la forme jusqu’au bout on utilise les outils pour produire organiser du moment que c’est ce que vous voulez je suis pas la prof de géographie intérieure du texte je romps moi je romps avec l’animation
vous écrivez les pickpockets sont susceptibles ou on veut juste me couper la langue oules fenêtres du bus avec lesquelles je me suis promenée ou il faudra qu’on m’explique comment quelqu’un né sous une autre étoile explique la gestion du budget à quelqu’un qui vit au-dessous du seuil depuis sa naissance ou vitre vernie d’un ongle à revernir, fade structure, icône refenestrée de l’ère des blind dates électroniques ou je ne dis plus rien
trois mois passés on va pouvoir commencer à penser à ponctuer
un paragraphe et à la ligne
venez venez vous allez voir ce que vous allez lire
PS : il n’y aura pas que des femmes
Séverine Daucourt-Fridriksson - 13 novembre 2015
